En cette 2e période de confinement dû à la Covid 19, j’aimerais vous parler de la dure réalité des propriétaires de restaurant. Est-ce que tout se passe bien ? Est-ce que 1 restaurant sur 2 devra remettre les clefs à leur propriétaire d’immeuble d’ici la fin de l’année ?
Pour avoir le vrai « pouls » du marché de la restauration, nous avons interviewé un propriétaire de restaurant ayant plusieurs emplacements à Montréal et sur la Rive-Sud de Montréal. Alors voici la réalité du terrain.
La première vague de confinement était complètement différente de cette 2e vague. À la première vague, on avait l’impression que les gens prenaient du temps pour eux et pour passer du bon temps avec leur famille. Les gens commandaient des plats pour emporter «Take-out» et les restaurants, qui se sont adaptés rapidement, ont même vu leur chiffre d’affaires augmenter. Pour les autres s’adaptant un peu moins bien, la réalité commençait à frapper.
La 2e vague, c’est complètement différent. Les gens se sont habitués au télétravail, à avoir plus de temps pour cuisiner, et les gens travaillent, car les entreprises se sont adaptées. Ce n’est plus un moment pour être en famille, mais une nouvelle réalité du quotidien. L’effet sur la restauration ?
Les gens dépensent beaucoup moins en restaurant.
2e aspect important : Plusieurs propriétaires d’immeubles ont permis aux restaurateurs de repousser leurs loyers lors de la première vague au printemps, afin de les aider à survivre. Maintenant, les propriétaires ont eux aussi des paiements à effectuer et doivent recevoir leurs loyers. Les restaurateurs doivent donc non seulement payer les loyers courants, mais aussi les mois repoussés du printemps. Les dépenses sont donc plus élevées qu’à l’habitude.
3e aspect important : La compétition augmente. Bizarre n’est-ce pas ? La tendance est la suivante, les restaurateurs veulent rentabiliser leurs cuisines. Donc, les restaurateurs se créent de nouvelles marques «Brands» purement virtuels, afin d’exploiter « 2 restaurants » dans une même cuisine.
4e aspect important, et non le moindre, les entreprises de livraison. Certaines entreprises de livraison facturent aux restaurateurs 30 % du montant de la facture à chacun des restaurateurs.
J’imagine que vous commencez à savoir où je m’en vais avec cela.
Moins de revenus, plus de dépenses, plus de compétition et moins de profit lorsqu’une compagnie de livraison est utilisée. La rumeur « The word on the street » actuellement dans le marché de la restauration est : 1 restaurateur sur 2 devra fermer boutique, et ce, probablement avant la fin de l’année si la tendance se maintient.
En conclusion, essayons d’encourager nos restaurateurs locaux et, si vous pouvez vous le permettre, allez chercher directement votre repas chez le restaurateur afin d’aider les restaurants à avoir un peu plus de rentabilité.