Déjà une année s’est écoulée depuis le début de la pandémie mondiale de la covid-19. À pareille date l’an dernier, beaucoup d’incertitudes et d’inquiétudes planaient sur le marché immobilier. Cette nouvelle réalité inconnue et inattendue laissait croire que le marché immobilier allait subir de sérieuses répercussions négatives. Aune baisse de prix des propriétés variant entre 9 % et 18 %. Ces prédictions se sont révélées fausses puisque le marché immobilier n’a jamais été aussi actif !

Qu’est-ce qui explique que le marché soit aussi dynamique ? Afin de mieux comprendre ce phénomène, rappelons qu’avant ce bouleversement sanitaire, le marché immobilier au Québec était déjà qualifié comme étant un marché de vendeurs. L’offre était assez limitée et la demande soutenue. Nous assistions déjà, et ce depuis un petit moment, à l’avènement de surenchère dans certains secteurs centraux de Montréal. La pandémie a toutefois contribué à mettre une pression encore plus grande sur une demande déjà persistante et par le fait même de favoriser encore plus la surenchère.

En effet, nombreux sont les gens — étant confinés à travailler à la maison et limités dans toutes leurs habitudes de vie — à vouloir une meilleure qualité de vie et une propriété plus adaptée à leurs besoins. À titre d’exemple, nous constatons que les gens décident de vendre leur plex en ville pour acheter une résidence unifamiliale en ville ou à la campagne.

Malgré la situation sanitaire, la majorité de gens ont conservé leur emploi et ont augmenté de façon significative leurs épargnes. Cependant, l’offre de propriété sur le marché est plus que jamais déficiente. Ceci s’explique, en partie, par la crainte des vendeurs de subir la tourmente de la surenchère et d’un bon nombre d’acheteurs qui se livrent littéralement à une guerre de prix afin de mettre la main sur un bien immobilier.

Cette guerre féroce des prix persiste, partiellement, en raison des taux d’intérêt qui demeurent à ce jour historiquement bas, et ce malgré l’augmentation des taux au cours des derniers jours. Cela fait en sorte que les acheteurs peuvent se permettre de payer parfois des dizaines de milliers de dollars de plus que le prix demandé sans que leur paiement hypothécaire soit trop alourdi.

Pendant encore combien de temps cette situation de surenchère va perdurer et déséquilibrer le marché ? Nous n’avons malheureusement pas de boule de cristal. Toutefois, l’augmentation des prix ne pourra pas durer indéfiniment. Il arrivera un point où les acheteurs ne pourront plus aller au maximum de leur endettement comme c’est le cas en ce moment. Sans être pessimiste, il est certain que des difficultés économiques seront inévitables, par conséquent l’offre de propriété augmentera. Quand direz-vous ? Les conditions de marché sont toujours aussi favorables aux vendeurs à ce jour et à titre d’exemple les ventes de plex ont augmenté de 19 %, seulement en février. D’ici la fin de la présente année, nous ne prévoyons pas vraiment de changement en ce qui concerne les surenchères.

Si vous désirez vendre votre immeuble, la décision d’un point de vue purement mercantile est facile à prendre.